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Les élucubrations d’Alexis Hayden
1 septembre 2023

« Close » film de Lukas Dhont

16 - Close - 2

« Close », Film du réalisateur belge Lukas Dhont, prix du jury à Cannes en 2022. Avec Eden Dambrine dans le rôle de Léo et Gustav De Waele dans celui de Rémi.

Comment suis-je passé à côté de ce film à sa sortie ? Le peu d’intérêt que je porte aux films primés à Cannes en est sans doute la raison.

Dans une interview des deux jeunes acteurs, Eden déclare : « Le film est basé sur une amitié très forte entre deux garçons, ce qu’on ne voit pas souvent au cinéma. »

Il n’a apparemment pas vu les mêmes films que moi, ni lu certains livres dont « les amitiés » que l’on qualifiait de « particulières » en 1943. Ce film, inspiré par le roman de Roger Peyrefitte et paru en 1964, fut interdit, par la censure bien pensante, aux moins de 18 ans. Interdit aux principaux intéressés… C’était très bête, comme l’était encore ce temps (mais aussi le nôtre), qui estimait que les adolescents ne devaient pas avoir de vie amoureuses ! 

Dans cette histoire d’aujourd’hui, ce sont deux garçons de treize ans qui ont du mal à assumer leurs amours platoniques, à cause du regard des autres.

En comparant ces deux histoires, l’une écrite à l’époque de la Seconde guerre mondiale et l’autre sortie en salle 79 ans plus tard, je me dis que peu de choses ont changées depuis, si ce n’est que, dans les internats de garçons de l’époque, ces derniers vivaient mieux et sans complexe leurs amitiés particulières. Ces amours-là dérangeaient plus les adultes, surtout les ecclésiastiques, encore réputés préservateurs de la pureté de mœurs de leurs élèves…  

Dans cette histoire contemporaine, ce sont les garçons (13 ans) qui ont du mal à assumer leurs amours, à cause du regard des autres… Toujours l’absurde principe de la « normalité » et le quand dira-t-on ! Un film touchant, empreint de joies et de tristesse… Une vraie comédie romantique avec des passages inoubliables. Ce qui m’a aussi interpelé, c’est l’absence de dialogue, tant entre les enfants qu’entre eux et les adultes, à l’ère de la communication… Au travers du temps, l’amour fait toujours autant souffrir. Je regrette vraiment d’avoir raté ce film à sa sortie. J’y ai tellement cru que j’étais heureux de revoir Rémi dans les bras de Léo à Cannes, sous les applaudissements du public. Trop bizarre ! Je me suis revu, à dix ans, ému, à la fin de films dramatiques. Bravo Monsieur Lukas Dhont pour ce tour de force, et bravo aussi aux deux jeunes comédiens. 

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