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Les élucubrations d’Alexis Hayden

9 février 2024

Curieux des autres…

3 - Curieux des autres - 5

 C’est souvent quand je ne m’y attends pas, ou que je redoute le pire, qu’un soleil se lève. C’est confirmé. Je ne voulais pas aller à cette fichue soirée. Et c’est là que nous nous sommes rencontrés !

— Tu le connaissais ?
— Non.
— Vous avez discuté toute la soirée !
— Quand on me parle, je réponds, surtout si le sujet abordé m’intéresse.
— Et c’était quoi le sujet ?
— C’était qui, plutôt. Le sujet, c’était « lui ». Je suis toujours curieux des autres. Je me contente de poser des questions, puis d’écouter les réponses qui suscitent d’autres questions… J’aime trop jouer à ce jeu. Tu crois que je l’ai ennuyé ?
— Non, il avait l’air d’apprécier… Tu ne me diras pas de quoi vous parliez ?
— Du breton.
— Quel breton ?
— Il apprend le breton.
— Et… Tu t’y connais en breton ?
— Non, mais lui non plus… Ça crée des liens… Il se souvenait de mon prénom !
— Je croyais que vous ne vous connaissiez pas !
— Il avait simplement entendu parler de moi.
— Par qui ?
— Je l’ignore. Je n’ai pas osé lui demander. Tu arrêtes avec toutes ces questions !
— Je suis toujours curieuse des autres.
— Ah ! Ah ! Très drôle !... Finalement, je le suis aussi.
— Tu es quoi ?
— Trop curieux des autres… Mais je n’aime pas son regard.
— Pourquoi ?
— Et encore une question ! Quand il me fixe, j’ai l’impression qu’il voit des choses que les autres ne voient pas.
— Que pourrait-il voir de plus que moi ?
— Je ne sais pas, mais ça me dérange.
— Ça ne t’a pas empêché de le coller toute la soirée !
— Je ne l’ai pas collé. On discutait, c’est tout.
— Ça n’a échappé à personne. Juste une dernière question : de quelle couleur sont ses yeux ?
— De loin, on pourrait croire qu’ils sont marron, mais en fait, c’est un mélange de vert, de marron très clair et de jaune… Avec un cercle plus foncé tout autour.
— C’est bien ce que je pensais !
— Tu penses, toi, maintenant ?
Elle m’énerve : elle devine toujours tout !

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7 février 2024

Les Français et l’amour…

21 - 5 - pub

Selon une étude de l’IFOP, un quart des Français âgés de 18 à 69 ans déclarent ne pas avoir eu de rapport sexuel depuis un an, soulignant une baisse significative par rapport aux enquêtes précédentes. Cette tendance varie selon l’âge, la situation conjugale et même géographiquement. Par exemple, les 18-24 ans tendent à être un peu plus abstinents, tandis que 73 % des couples maintiennent une activité sexuelle régulière ou occasionnelle.

En avril 2022, après avoir vu un reportage sur les jeunes Japonais, Pierre-Lionel et moi avons commencé un nouveau livre. À trop vivre dans des mondes virtuels, les jeunes nippons se retrouvent, à 25 ans passés, dans l’incapacité de communiquer dans la vie réelle. Ils en viennent alors à louer des coachs de vie afin d’apprendre les codes sociaux nécessaires ! Rien de sexuel, juste découvrir tout de ce monde réel qu’ils ont fui pendant toute leur adolescence ! Comment parler, comment draguer avec finesse, comment réagir quand on est dragué… Les bases que nous apprenions naturellement avant l’ère des téléphones portables. Je ne dis pas que tout était mieux avant, loin de là. J’aurais aimé, au même âge, disposer de tous les outils informatiques existants aujourd’hui.

À la maison, c’était : « Tais-toi, laisse parler les grands. » À l’école, c’était : « Silence ! » Quand je repense à mes 18 ans, je me rends compte que j’étais aussi un handicapé de la parole. Je me suis rattrapé depuis, sans coach de vie.

Après ce reportage, nous avons de suite imaginé le même phénomène survenant en France, avec tous ses avantages mais aussi ses dérives… À l’époque, je pensais écrire un roman de science-fiction, sans me douter que nous y étions déjà. Je regrette d’avoir tant tardé à finir ce livre. Le titre devrait être : « My Local Friend for Rent… et ma mère ! », car, comme je l’ai dit, la communication au sein des familles ne s’est évidemment pas améliorée.

Me voilà à faire ce que je déconseillais aux autres : faire de la publicité pour un livre qui n’existe pas encore ! Mais… on y travaille.

9 janvier 2024

La politique de la sauterelle…

 

1 - La sauterelle

Hier, en juillet dans mon jardin, j’ai croisé une sauterelle, une vraie, bien verte. C’est à la mode, en pleine « Rêveries de la promeneuse solidaire », avec des ailes et tout et tout. Euh, non… Pas tout, il lui manquait peut-être quelques neurones. Elle était si stupide, que je l’ai crue diplômée de l’ordre des « grandes sauterelles » ! Mais les diplômes ne font pas tout, n’est-ce pas, messieurs nos ministres ?

Sans le vouloir, je lui ai fait peur, elle a donc fait ce que ferait n’importe quel ministre dans pareille situation : elle a pris la fuite en un « Grand bond en avant »… Et boum ! Droit dans le mur qui me sépare du jardin de ma voisine ! Eh oui! Car elle aussi, je veux parler de la sauterelle pas de ma voisine, face à un mur, elle a tendance à se rassurer, à se convaincre qu’il n’y en a pas. Après trois boums contre le mur, je vous promets que c’est vrai, elle s’est résignée à admettre que c’était peut-être un mur et a tenté de l’escalader pour changer de jardin. C’est le métier qui rentre.

Vu l’âge de nos ministres, je pense que le métier ne rentrera plus. Le nez dans la merde, ils continueront de prétendre que ça n’en n’est pas. Et quand ils seront obligés d’avouer que c’en était, ils nous diront que finalement ce n’est pas si mauvais, ils s’attendaient à pire !

Parmi les dix plaies d’Égypte, les sauterelles ravageaint le pays. Nos ministres ne nous ont ruiné qu’à hauteur de 3000 milliards d’euros et commence à lorgner l’épargne des français et leurs biens immobiliers… Quel dommage tout cet argent qui dort, il serait si bien dans leurs poches et dans celles de leurs amis lobbyistes !

Imaginez que votre prochain député européen soit une grande sauterelle verte !... Les murs n’ont qu’à bien se tenir ! :-)

C’était censé faire rire mais finalement, j’en doute un peu…

 

4 - La sauterelle

 

18 décembre 2023

La mort prématuré du libraire…

AI

 

Lorsque j’ai appris que ChatGTP, la fameuse « Intelligence Artificielle », était maintenant capable de nous écrire un roman à la vitesse de la lumière, moi, qui avais déjà annoncé la mort du « libraire classique » ainsi que ses capricieux éditeurs, je me suis dit que le tocsin allait sonner plus tôt que prévu… Car si c’était vrai, plus besoin d’arpenter les librairies, il suffirait de demander à cette redoutable « AI » de nous écrire un roman « romantique » de 300 pages, ou plus, sur les thèmes que nous affectionnons, en confier à Amazon l’édition pour un prix raisonnable, puis de ranger ces précieux livres sur les étagères de notre bibliothèque…

Et si un « ami » oubliait de nous rendre l’exemplaire emprunté, en un clin d’œil, Amazon nous en renverrai le sosie.

Dans la pratique, c’est un peu plus compliqué. Mais guère plus que ne l’était la relation entre Alexandre Dumas et Auguste Maquet. AI pourrait-elle remplacer Auguste Maquet ? AI, comme pour le « nègre » de Dumas, il faut tout lui dire. Page après page, chapitre après chapitre, ne jamais lui lâcher la main. Le seul avantage c’est que AI a, paraît-il, plus de mémoire qu’un troupeau d’éléphants. Elle serait donc capable de m’avertir à la moindre erreur. Fini le personnage blond aux yeux bleus du premier chapitre, qui, par un inexplicable miracle, sans la moindre teinture, finit quelques chapitres plus loin, brun aux yeux verts !

AI aurait tôt fait de me crier : « Aie ! Aie ! Aie ! Alex, tu déconnes ! »

Et comme pour mon dernier livre, Amazon m’a demandé si cette charmante AI m’avait aidé, je crains que dans un avenir proche, OpenAI ne vienne me taper sur l’épaule et me jouer les Maquet, à se croire indispensable.

L’histoire se répète, car si Maquet sans Dumas n’eut aucun avenir, AI sans le souffleur que je suis devenu n’en aura pas plus.

J’étais prêt à revendre mon clavier et mon stylo plume… Je vais attendre un peu.

J’avais oublié qu’il ne faut plus dire « nègre ». Il va être content Auguste de savoir que ce monde « moderne » l’a libéré de son esclavage.

Il parait qu’aujourd’hui il faut dire « prête-plume », alors que tout le monde sait, pour ceux qui écrivent encore avec un stylo plume, qu’il ne faut jamais le prêter au risque d’en user la plume de travers, ou plutôt d’un travers qui ne serait pas le mien ! Avec « gohstwriter » on en comprend de suite la signification. Et finalement, être un fantôme de son vivant : quelle expérience !

 

2 décembre 2023

Pourquoi les femmes ne chantent plus…

femme-qui-chante-avec-un-brocoli-dans-sa-cuisine-1

À la mort de mon père, je trouvais un livre dans un tiroir, genre missel, qui avait appartenu à ma mère, décédée 40 ans plus tôt. Il contenait une quantité incroyable d’images religieuses. Je suis resté sans voix avec ce livre entre les mains. Je réalisais que ma mère ne m’avait jamais parlé de ses croyances religieuses.

Ce soir-là, en retrouvant mes frères, après l’enterrement de notre père, je fus le seul à faire ce constat :

  • En fait, maman, on ne la connaissait pas.

  • Qu’est-ce que tu veux dire ?

  • Qui était-elle ? Qu’aimait-elle ? Que détestait-elle ? Je me souviens qu’elle aimait faire des photos. Toutes celles que nous possédons, c’est elle qui les a prises. Nous avons même les dates et ses observations au dos. Mais à par ça…

  • Oh ben si ! protesta mon frère aîné.

  • Vas-y, dis-moi.

Il réfléchit un instant.

  • Elle aimait chanter… Et elle chantait bien… Elle avait même un cahier dans lequel elle écrivait les paroles de ses chansons préférées.

Ça, je le savais déjà. Il continua de réfléchir sans rien trouver d’autre à me dire, mon frère Gilles non plus. J’avais raison, nous ne te connaissions pas.

En relisant « Le temps des secrets » de Marcel Pagnol, je découvrais une phrase qui m’interpellait pour la première fois : « Ma mère qui venait de descendre à son tour, chantait déjà dans la cuisine. »

Dans l’évocation nostalgique de son enfance, Marcel Pagnol se souvient avec tendresse du chant de sa mère résonnant dans la cuisine. C’était une époque où les femmes, sans distinction sociale, retrouvaient dans le chant un moyen d’expression intime et chaleureux. Cependant, aujourd’hui, on observe que les femmes chantent de moins en moins en privé. De quoi réfléchir sur les changements culturels, sociaux et technologiques qui ont pu influencer cette évolution.

Autrefois, le chant était un élément essentiel du quotidien, notamment dans les foyers. Les mères chantaient en vaquant à leurs tâches ménagères, créant ainsi une atmosphère douce et familiale. Ce geste spontané et naturel semblait être ancré dans la vie quotidienne des femmes, créant une connexion émotionnelle avec leur entourage.

Cependant, au fil du temps, cette tradition s’est estompée. Les raisons de cette disparition sont multiples, allant des pressions modernes de la vie quotidienne aux transformations des rôles de genre.

Les femmes libérées d’aujourd’hui sont souvent confrontées à des agendas surchargés, jonglant entre le travail, la famille et d’autres engagements. Dans ce contexte frénétique, le chant peut être perçu comme quelque chose de superflu, relégué au second plan au profit de tâches plus « essentielles ». Ces tâches croissantes semblent éclipser ce moyen d’expression spontanée.

Par ailleurs, alors que les femmes ont conquis de nouveaux espaces dans la société, les attentes et les normes sociales ont également évolué. Le chant, qui était parfois associé à des stéréotypes de genre dépassés, peut être mis de côté pour embrasser une identité plus moderne.

L’avènement de la technologie a apporté des changements significatifs dans la façon dont nous interagissons avec la musique. Les plateformes de streaming, les écouteurs et les playlists personnelles ont transformé l’expérience musicale, mais ont également contribué à l’isolement auditif. Le partage spontané du chant dans un foyer peut être sacrifié au profit d’une expérience plus individualiste.

Le constat de la disparition du chant féminin en privé s’inscrit dans ces changements sociaux, culturels et technologiques. Il est important de reconnaître l’importance du chant dans la vie quotidienne et de trouver des moyens de réintroduire cette tradition d’une manière moderne et adaptée aux réalités contemporaines. Rétablir la place du chant dans les foyers peut contribuer à créer des espaces de connexion émotionnelle et de partage, enrichissant ainsi nos vies de sonorités chaleureuses et familiales, tout en honorant la mémoire des femmes du passé.

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21 novembre 2023

Cassandre et le mauvais don de prédiction…

25 - Publiez - 24 - 12 - Format Pub

 

Je déteste les Cassandre modernes. Ceux qui, prétendant avoir ce don de prévoir l’avenir, savent tout à l’avance. Ceux qui passent leur temps à vous décourager de la moindre initiative. Et si, par malheur, vous vous plantez, ils seront toujours là pour vous assommer à coups de « Je te l’avais bien dit », « Si tu m’avais écouté ! ».

Laissez-nous aller au bout de nos rêves. Le seul regret que je veux avoir, c’est celui d’échouer plutôt que celui de n’avoir rien tenté.

Ne vous laissez pas influencer : Publiez ! Mais publiez donc !     

20 novembre 2023

Ecrire c’est la folie de se croire partout et nulle part…

15 - Avis de recherche

 

Écrire, c’est vivre dans un monde irréel et ensoleillé, avec quelques orages de temps en temps pour mieux faire apprécier cette torride boule de feu.

Écrire, c’est mieux qu’atteindre le sommet de l’Everest, mieux que la chasse au Pokémon… Ça peut paraître aussi illusoire, non, c’est plus utile ! La plume glissant nerveusement sur une feuille pratiquement vierge avec la peur au ventre, celle de ne pas être assez rapide pour capter toutes ces idées qui filent, plus rapides qu’une envolée de neurones ou qu’un vol d’hirondelles…

Écrire c’est la folie de se croire partout et nulle part. Au bord d’un fleuve. En haut d’une montagne. En pleine mer. Dans la baie de San Francisco. Dans un motel en plein désert ou sur la plage de Clearwater… (Évidemment, si vous n’avez pas lu « Si tu avais été » et « Avis de recherche », vous n’allez pas tout comprendre).

Peu importe, écrivez et publiez ! Mais publiez donc !

17 novembre 2023

Sauvegarde ou plagiat – Plagiarisme

25 - Publiez - 24 - 12 - Format Pub

 

Beaucoup de lectrices et de lecteurs, de tous les âges, me disent écrire (ou en avoir très envie) sans jamais oser publier leurs œuvres. Pourquoi ?

Je me souviens de cette jeune fille (25 ans) qui me disait écrire beaucoup, sans jamais rien publier. Elle ne voulait pas envoyer ses manuscrits au moindre éditeur. Pourquoi ? Par crainte d’être plagié !!! Je vous rassure : elle ne l’a jamais été. : -)

Je lui ai donné ma solution, mais je crois qu’elle ne m’écoutait déjà plus…

Une solution toute simple, il existe une société à Paris, rue Taitbout : le Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC), qui, pour la modique somme de 35 euros sauvegarde vos œuvres pendant 5 ans.

Lors d’un salon du livre à Genève, j’ai fait la connaissance d’une dame qui me disait avoir été plagié. Son correcteur avait envoyé son manuscrit, sur la vie de Voltaire, à un professeur de ses amis, qui s’était empressé de publier le livre avant elle !

Toujours sauvegarder ses écrits avant de les partager, même avec un correcteur.         

Ensuite : Publiez ! Mais publiez donc !

16 novembre 2023

Au bout de vos rêves…

2 - Si tu avais été

 

Pendant des années on nous a saoulés avec les bienfaits de la mondialisation…

Les mêmes, aujourd’hui, voudraient nous culpabiliser si nous n’achetons pas « français » ! Bande de nazes, vous avez tout vendu aux étrangers et fait fuir, à coup de taxes, les derniers investisseurs qui s’obstinaient à produire en France.

Vous m’avez contraint à acheter chinois, japonais ou pakistanais… Vous ne me ferez pas culpabiliser si ma chemise, mon pantalon ou ma voiture viennent de l’étranger. Je m’en fiche complètement. 

Les rares imprimeurs français qui subsistent encore n’ont qu’une trouille, c’est de se faire saisir leur matériel par le fisc au moindre impayé. Désolé si nos livres sont imprimés dans des pays frontaliers. (Non, je ne le suis pas !)   

Tous les auteurs qui nous avouent écrire, sans jamais pouvoir publier, vont retrouver le sourire.

Bougez-vous ! Allez au bout de vos rêves.

Publiez ! Mais publiez donc ! 

15 novembre 2023

La mort programmée des librairies classiques…

25 - Publiez - 24 - 12 - Format Pub

 

Vous aimez flâner dans les librairies, choisir, prendre votre temps… Profitez-en, ça ne va pas durer. Les librairies de demain ne seront plus jamais celles que nous avons connues.

La plupart des livres que nous avons déjà publiés sur Amazon sont disponibles en impression à la demande, livrés en quatre jours ouvrés seulement, parfois moins. Livre de qualité (je ne parle pas du contenu, je n’oserais pas), identique à tout autre livre disponible sur le marché.

Si votre seul sport est d’arpenter désespérément les rayons des grandes librairies, il vous faudra en changer. En quelques clics, tous les livres viendront à vous au pas de course.  

Entre deux romans, pensez à publier les vôtres. Mais publiez donc !

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A quelques détails près

2 - A quelques détails près

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