Un ado de 15 ans tué par son beau-père à coups de ceinture

Le jeune homme de 15 ans, est mort après avoir reçu des coups de ceinture de la part de son beau-père de 36 ans, qui a dit aux policiers avoir infligé une correction à l’adolescent « parce qu’il n’allait plus à l’école ». Reste à savoir pourquoi il n’allait plus à l’école... 

J’avais déjà abordé le sujet dans « La lumière de tes ombres ». Avec Pierre-Lionel Cayla nous le reprenons dans notre prochain roman : « De passage... ».

Dans ce livre, lorsque Corentin ne va pas au collège ou au lycée c’est qu’il a honte des traces de coups laissé par son père. Dans ces cas-là c’est toujours la victime qui a honte, pas l’agresseur.

J’ignore le prénom de ce jeune homme qui vient de mourir, il va venir, en toute indifférence, grossir le nombre des 700 mineurs qui meurent chaque année en France sous les coups de leurs parents. 

Quelques chiffres :

En France, 600 à 700 enfants meurent chaque année, en toute discrétion et dans la plus grande indifférence, suite à des mauvais traitements infligés par leurs parents. Comment est-ce encore possible de nos jours, alors que des textes de lois ont été votés et des institutions créées pour les protéger et leur venir en aide ?

Quels sont les dysfonctionnements qui aboutissent à un tel désastre ? Que font les services en charge de la protection infantile ? Comment la cellule familiale peut-elle devenir pour un enfant un lieu de torture et de mort ?

C’est incompréhensible... 

Et pourtant… Rien que dans notre pays, parce qu’il ne faut pas se leurrer, ce phénomène n’est pas une exclusivité française, ces quelques chiffres sur la maltraitance témoignent de la terrible réalité :

On recense aujourd’hui en France plus de 98 000 cas connus d’enfants en danger, c’est-à-dire 10% de plus qu’il y a dix ans.

Parmi eux :

19 000 sont victimes de maltraitances réelles.

78 000 se trouvent dans des situations à risque.

Plus précisément :

44 % des enfants violentés ont moins de 6 ans.

60 % des cas d’abus de nature sexuelle se produisent dans le cadre familial des victimes.

46 % des cas de maltraitance physique et psychologique sont imputables aux pères.

25 % des cas de maltraitance de ce type sont imputables aux mères.

9 % des cas de maltraitance de ces natures sont imputables aux beaux-pères.  

Cela fait froid dans le dos. D’autant plus quand on sait que la plupart de ces faits pourraient être dénoncés et empêchés, avec un peu de vigilance, de civisme, et de courage, parce que leurs témoins ne se manifestent trop souvent que lorsque c’est trop tard...