Les troubles de la personnalité schizoïde qui grandissaient en moi !...

Comment vendre plus de livres ? Chacun a sa recette, à les entendre, c’est tout simple. Si vous n’en vendez pas autant que vous le voudriez, c’est que vous êtes nul et ne savez pas vous y prendre. C’est pourtant facile !

Pour certains, si vous ne vous appelez pas Lévy ou Musso, tout le secret est dans la couverture. Pas du tout vous diront d’autres, le plus important c’est la 4^ème de couverture. Vous savez, ces quatre lignes dans lesquelles il faut tout dire du livre, sans rien révéler...

Le mieux pour ne pas rater sa couverture c’est d’avoir recourt à un spécialiste. Paraît que ça s’appelle un graphiste. J’ignore quelle formation avaient ceux qui m’ont pondu mes premières couvertures, c’était peut-être des bucherons recyclés dans le graphisme ! Non, ce n’est pas possible, je pense qu’un bucheron aurait fait mieux ! Je ne sais pas vous, mais moi, à chaque fois qu’on me dit : « Ne vous inquiétez pas, on va vous envoyer un spécialiste », c’est justement à ce moment-là que je commence à m’inquiéter.

De toute façon, on s’en tape des couleurs et du graphisme, puisque sur les liseuses Kindle tout est en noir et blanc ! Et de plus, il parait que chaque internaute ne regarde une couverture qu’une demi-seconde !

Tout reposerait donc sur la quatrième de couverture ? Pas du tout, la plupart des acheteurs ne la lisent jamais ou pas entièrement... Mais alors, ça sert à quoi qu’on se décarcasse ? Pour preuve voyez le commentaire d’une lectrice qui venait d’acheter le Tome 1 de « Cet autre qui grandissait en moi » :

« Moi qui pensais être tombée sur un livre qui parlait des troubles de la personnalité schizoïde, j’avais bien tort ! Ca m’apprendra de ne pas lire les quatrièmes de couverture... ».

Ainsi donc, si ce n’est pas la couverture, ni la quatrième de couverture qui incite le lecteur à acheter un livre, serait-ce le titre ? Hélas, ma pauvre Lucette, avec des titres comme celui-ci... On n’y comprend rien. Une autre lectrice, plus méfiante, nous avait demandé avant de l’acheter si celui-ci avait une connotation sexuelle ! On s’est trouvé tout bête, on n’y avait pas pensé !  

Bon ben, tant pis, ce n’est pas demain que nous allons concurrencer Gallimard.

Au moment où je pensais me recycler dans la pêche à la ligne ou me consacrer à un sport pas trop violent : comme le Scrabble par exemple ! La conclusion de notre 190^ème lectrice m’a redonné le moral :

« Le monde est intolérant et ce n’est pas demain la veille qu’il changera. Mais le changement débute, timide, grâce à des personnes comme Alexis Hayden et José-René Mora, qui contribuent à faire bouger les choses. Parce que ce qu’ils écrivent, est la dure réalité. C’est d’ailleurs dommage que ces deux auteurs ne soient pas plus connus. »

Ouais, on est d’accord, c’est bien dommage !:)